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Balade géologique à Dunières-sur-Eyrieux

Samedi 3 mars à 14h00

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Partez découvrir l’himalaya ardéchois samedi 3 mars à 14h avec cette balade géologique à Dunières-sur-Eyrieux !

Découvrez comment les paysages de Dunière-sur-Eyrieux se sont formés depuis l’impressionnant massif hercynien, sa formation, son érosion, sa lente descente vers les océans, sa  compression, sa surrection et le creusement de la vallée ! Un voyage au travers les paysages à vivre en compagnie d’un guide.

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Petit résumé de la balade

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À la découverte de l’himalaya ardéchois !

Partis du centre du village, pour rejoindre le chemin des muletiers, les participants, amateurs et novices, commencent déjà à discuter de ce qui les attend au cours de cette balade géologique, regardant les sommets alentours, les pierres visibles au sol, ou sur les versants escarpés.

Le guide arrête alors la troupe à l’entrée du chemin pour présenter la balade et la particularité du lieu. En effet, les paysages de Dunière-sur-Eyrieux portent encore les traces des différents phénomènes géologiques survenus il y a plus de 300 millions d’années. Depuis l’impressionnant massif hercynien, sa formation, son érosion, sa lente descente vers les océans, sa compression, sa surrection et le creusement de la vallée. Tous ces évènements sont à la fois visibles dans le paysage, mais également dans les roches affleurantes : le granite et le gneiss sont bien présents dans cette vallée de la Dunière et sur les versants
qui bordent la rivière.

Mais alors, qu’ont le granite et le gneiss de si particulier ?

C’est en suivant le chemin des muletiers et en atteignant les hauteurs que les participants découvrent grâce au guide la particularité du granite. Cette roche plutonique magmatique à texture grenue est constituée de trois minéraux : le quartz (translucide), le feldspath (clair) et le mica (noir). Facilement reconnaissable, le granite forme l’essentiel de la croûte continentale de la planète. Il est principalement le résultat du refroidissement lent, en profondeur, de grandes masses de magma intrusif. Ces magmas acides (riches en silice) sont essentiellement le résultat de la fusion partielle de la croûte terrestre continentale.

Aujourd’hui, on dénombre plus de 500 couleurs de granite différentes. Le guide avait bien évidemment amené quelques échantillons de roches granitiques, mais toutes celles qui entouraient les géologues amateurs en étaient également un bel exemplaire. Des cartes géologiques, riches en couleurs, viennent également situées la zone de balade, et montrent la diversité « rocailleuse » de l’Ardèche. Grâce à de très belles comparaisons disons alimentaires, le guide présente la formation des roches et l’aspect qu’elles possèdent aujourd’hui.

À Dunière-sur-Eyrieux, on a la chance de voir affleurer à la fois du granite mais également du gneiss. Le gneiss est une roche métamorphique, c’est-à-dire dont la formation a pour origine la transformation à l’état solide des roches sédimentaires, magmatiques ou encore métamorphiques, en raison des modifications des paramètres physico-chimiques du milieu dans lequel elles évoluent (notamment la pression et la température). Cette transformation, le métamorphisme, se traduit par une modification de la texture, de l’assemblage minéralogique ou de la composition chimique de la roche. Le gneiss est ainsi composé de
tous les éléments minéralogiques du granite, mais présente néanmoins et bien souvent un litage métamorphique : les minéraux possèdent une organisation litée, appelée foliation, soit l’alternance de petits lits clairs et de fins niveaux plus sombres, visibles à l’œil nu.

Les roches, reliques et témoins de l’évolution du relief

Si le granite et le gneiss affleurent aujourd’hui, c’est essentiellement grâce à l’évolution du relief lors des différents temps géologiques. Le guide nous précise qu’il faut remonter à la constitution de la chaîne hercynienne, aussi appelée chaîne varisque, il y a 300 millions d’années. Cette chaîne montagneuse se
forme grâce au rapprochement puis au chevauchement de trois masses continentales, aboutissant au supercontinent Pangée. Elle est aujourd’hui érodée et la plupart des témoins géologiques de cette collision sont des roches métamorphiques et des granites, roches qui constituaient autrefois la racine profonde du
massif. La Pangée se disloque alors il y a environ 200 millions d’années, des suites de phénomènes érosifs (qui ont duré 60 à 80 millions d’années) et de mouvements tectoniques, créant des rifts, origines des mers et des océans actuels.

Toujours à l’aide d’ingénieuses comparaisons alimentaires et néanmoins gustatives, le guide prend l’exemple de la pâte à pizza, qu’il suffit d’écarter par les bords pour former un creux au milieu, similaire à un rift (moyennant un changement d’échelle bien entendu…). Les épisodes érosifs et tectoniques vont ensuite être le quotidien de notre planète pendant des millions d’années. Cependant, pendant la période messinienne (il y a environ 6 millions d’années), une crise survient : il s’agit de la fermeture progressive de la mer Méditerranée, au niveau de l’actuel détroit de Gibraltar. Progressivement (sur des dizaines de millénaires), son niveau s’abaisse de 2 000 m, et la mer étant reliée aux fleuves, les fleuves vont s’abaisser pour maintenir leur connexion à la mer, les rivières font de même pour maintenir leur connexion aux fleuves. Et petit à petit, suite à de longs processus d’érosion préférentielle, des vallées,
des canyons, des gorges, vont se former, laissant affleurer aujourd’hui les roches de l’ancienne chaîne hercynienne, le granite et le gneiss notamment. Difficile d’imaginer l’actuelle petite rivière de Dunières au-dessus de nos têtes il y a 6 millions d’années !

La descente s’effectue ensuite doucement sur la rive gauche de la Dunière, où quelques voitures de collection (8e route de la Châtaigne ardéchoise) croisent le chemin des randonneurs dans cette riche nature de la vallée de L’Eyrieux. Les géologues amateurs, accompagnés du guide, arrivent finalement au point de
départ après deux heures et demie de randonnée ensoleillée ; des habitués ravis de cette nouvelle balade géologique au centre-Ardèche et des nouveaux participants désormais plus curieux des roches qui les entourent.

Témoignage de Pierre Gauthier

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